Iasvana était affairée à relire quelques parchemins sur lesquelles elle notait consciencieusement ce qu'elle retenait des cours auxquels elle assistait.
Lorsqu'elle fut tirée de sa concentration par une fois qui ne lui était pas inconnue, elle leva la teste et son visage refléta l'inquiétude qu'elle lu dans les traits de Bertrande.
Iasvana s'approcha de la domestique en se disant qu'elle ne valait pas une révérence mais que... cela faisait plaisir. Enfin. Presque. Car de voir cette femme ici signifiait que la Duchesse allait accoucher sous peu. D'ailleurs, cette intuition sembla fondée par les dires de Bertrande.
- Par Aristote ma chère... Je prends quelques affaires et j'arrive.
Aussitost dit, aussitost fait. Iasvana attrapa sa besace rouge (éternelle et commençant à estre un peu connue en Savoie), une cape pour le voyage qui l'attendait. Elle écrivit rapidement une missive à son époux, lui laissant entendre qu'elle ne serait pas de retour si tost, qu'elle avait des affaires de femmes à régler et qu'il devait prendre soin des bambins à la maison.
Puis, sous le regard de Bertrande, elle fila bien vite pour monter dans sa chariotte et filer sur les terres de Cernex. La domestique et la femme médecin partirent aussi vite que le permettait ce moyen de locomotion de fortune.